BOGOTA ET LE SANTANDER

Je quitte avec regret le Mexique. J’ai adoré ce pays, un gros coup de cœur. Mais la nostalgie laisse vite place à l’excitation de découvrir un nouveau pays. Cap donc sur la Colombie, sa cordillère des Andes, sa côte Caraïbe et ses forêts tropicales.

Bogotá

Mardi 30 Juillet: Je pars au terminal de bus de Cancun ou une navette m’emmènera à l’aéroport. Il y a une salle spéciale avec un panneau qui indique les différents départ des avions ainsi que les terminaux associés, c’est plutôt bien fait. Mon avion part du terminal quatre. On m’avait pourtant indiqué la veille que les départs pour l’Amérique du sud étaient au terminal deux. Bon, je décide quand même de suivre les indications du panneau. J’arrive quarante cinq minutes plus tard au terminal 4 ou les vols partent pour l’Amérique du nord…
J’ai la possibilité de prendre une navette mais elle part dans trente cinq minutes et je risque d’être trop juste. Un taxi me propose ses services. 300 pesos mexicains pour deux kilomètres. Le mec essaye clairement de m’arnaquer me voyant en galère.Je refuse sa proposition. Et c’est parti pour quelques kilomètres sous 35 degrés avec mes 16 kilos de bagages. C’est mal indiqué mais chaque mexicain que je rencontre sur le chemin me donne spontanément un coup de main pour m’orienter et arriver au bon terminal. C’est aussi ca qui fait que j’ai adoré ce pays. Si un mexicain tente de t’arnaquer, il y en a dix ensuite qui vont t’aider. Je finis par arriver au bon endroit ou une longue queue s’étire. Il y a seulement 3 guichets pour 200 personnes. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils demandent d’arriver trois heures avant.

Le vol se passe sans encombre. J’arrive sur le sol Colombien ou je remplis le classique formulaire d’entrée. Mon stylo fuit, je me fous de l’encre plein les mains. J’espère juste qu’ils ne prendront pas mes empreintes à la douane. Je passe la douane sans problème avec mes doigts devenus bleu.
Je prends un taxi en direction de l’auberge de jeunesse. Forcement le chauffeur me parle d’Egan Bernal dès qu’il comprend que je suis français. Il a du mal à trouver l’auberge et c’est donc moi qui lui indique le chemin grâce à l’application Maps.me. L’auberge se situe dans le quartier de la Candelaria, sur les hauteurs de Bogota. Rien n’indique que c’est un hôtel, on penche plutôt vers une maison classique. Maintenant repos en attendant Pauline, Baptiste et Juliette qui doivent arriver en milieu de soirée.

Mercredi 31 Juillet: Le réveil est tardif ce matin là pour qu’ils puissent récupérer du voyage et du décalage horaire. Nous partons prendre le petit déjeuner qui n’en ait plus un vu qu’il est déjà midi. Nous nous baladons dans le quartier de la Candeleria ainsi que près de la place centrale. Il fait frais à 2640 mètres d’altitude. Ce n’est pas pour me déplaire après 2 mois de chaleur tropicale.
Après quelques heures de visites, nous repérons une jolie église au loin qui attire notre attention. Nous marchons pour la rejoindre sans se rendre compte que nous sommes en train de changer de quartier. Arrivés devant l’église, une colombienne vient nous voir en nous disant que le quartier est trop dangereux et que nous devons absolument partir. C’est à ce moment la qu’on se rend compte que toutes les personnes autour nous observent. Le quartier est jonché de détritus et les vitraux de l’église ont été cassées surement à coup de pierres. On se dépêche alors de rejoindre le centre. Sur le chemin du retour un autre habitant nous confirme que l’on doit partir car le quartier est clairement déconseillé pour les touristes. On arrive sain et sauf dans le centre. Cet épisode nous servira de leçon. Il ne faut pas s’éloigner des quartiers touristiques, car en quelques rues, le décor change et nous ne sommes plus en sécurité.
Nous passons l’après midi à se promener dans le centre à la découverte de son street art.

Jeudi 01 Août: Un free walking tour un peu particulier au programme puisque nous le ferons à vélo ( un free biking tour donc). A première vue, cela ne semble pas forcement l’idée du siècle vu le dénivelé qu’il y a Bogota. Mais bon on part quand même de bonne humeur avec notre guide Vénézuélien ( pourquoi pas). Nous visitons différents quartiers en faisant quelques stops pour goûter certaines boissons locales. J’ai le bide en vrac, je passe mon tour. ( On ne va pas se mentir, le Smecta est le meilleur médicament à emporter en tour du monde). Après l’excursion à vélo, nous partons sur les hauteurs de Bogotá en prenant le téléphérique qui va nous monter à 3100 mètres d’altitudes. La vue est impressionnante. La ville est gigantesque, nous n’en voyons pas la fin.
Le soir nous nous rendons à l’aéroport pour partir à Bucaramenga, dans la région du Santander.

San Gil

Mardi 02 Août: Nous sommes arrivés la veille à Bucaramanga. La ville présente peu d’intérêt. Direction le terminal de bus pour partir à San Gil. Les compagnie de bus sont alignées les unes à coté des autres via des comptoirs. Pour se démarquer auprès du client, c’est à celui qui criera le plus fort qu’il est le moins cher du marché. On finit par en choisir une qui semble convenable. Il s’avère quelques minutes plus tard que le chauffeur est taré. Il conduit très vite, trop vite sur la petite route de montagne. Il double sans aucune visibilité, tente même un dépassement par l’intérieur lors d’un virage. Malgré tout, la route est superbe. Nous avons vu sur le canyon de Chicamocha avant de basculer vers la vallée verdoyante de San Gil.

Mercredi 03 Août: Nous prenons de nouveau le bus pour Barichara. Nous déposons nos affaires avant de se diriger vers le camino real. C’est un sentier de neuf kilomètres qui relie Barichara à Guane, deux villages pittoresques dont toutes les maisons sont de couleurs blanches. La première partie du sentier est en descente et se déroule sans arroches. Nous visitons Guane avant de prendre le déjeuner sur place. Puis place au chemin retour. Le temps est menaçant, on espère que cela va tenir. (Spoiler Alert: NON). On commence par prendre quelques gouttes sur le début du chemin. Puis c’est un véritable orage tropicale qui s’abat sur nous. Nous sommes vite trempés mais plus embêtant l’orage est au dessus de notre tête. On finit par s’abriter dans une auberge abandonnée. On laisse passer l’orage avant de repartir. Note pour plus tard: ne plus jamais être dehors sous un orage tropicale, ils sont légèrement plus violent qu’en France.

Jeudi 04 Août: Nous retournons à San Gil pour ensuite prendre un autre bus qui doit nous mener au canyon. Le chauffeur nous amène à un premier village ou il nous demande de descendre. Il est en retard, il n’a pas le temps de nous mener. Du coup il nous paye le taxi, qui lui sera chargé de nous conduire à bon port. C’est une première, on ne m’avait jamais fait ce coup là. L’attrait principal de ce canyon, c’est son téléphérique qui rejoint en vingt minutes l’autres versant de la montagne. Nous profitons de l’allée retour pour admirer la vue. A part le téléphérique, le parc en lui même n’a pas grand intérêt. Retour donc sur San Gil.

Vendredi 05 Août: Baptiste, Pauline et Juliette vont faire du canyoning. Je m’offre de mon côté une journée de repos et du temps pour avancer sur le blog. Après plus de deux mois de voyages, je sens que j’ai besoin de ralentir le rythme. Le soir nous prenons un bus de nuit pour rejoindre la côte caraïbe.



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