L’ORIENTE

Cap vers la partie Est de Cuba, moins touristique et à priori plus authentique.

Santiago de Cuba

Mercredi 12 juin: Départ pour Santiago de Cuba. Un long périple pour atteindre la deuxième ville du pays. Le bus est loin d’être rempli. La plupart des personnes visitant le pays délaissent cette partie faute de temps. Je sympathise avec Bas, hollandais en voyage pour un mois à Cuba.

Nous arrivons de nuit à destination. A peine sorti du bus, nous sommes harcelés par des conducteurs de taxis. Les policiers sont obligés de les calmer pour que chaque passager puisse sortir tranquillement du terminal. Heureusement la casa particular avait prévu le coup et nous a envoyé un chauffeur.
On arrive à 22h à notre logement en ayant sacrément faim. Nouvelle mission après cette longue journée: trouver un endroit pour manger. Et ça se corse quand on se rend compte que tout est fermé. On finit par se rabattre sur le bar d’un grand hôtel qui sert quelques snacks.

Sur le retour, un cubain nous interpelle. Habitué à ne pas répondre aux jineteros, nous continuons à marcher sans lui répondre. Il se retourne alors vers nous agressivement en criant: « is it because i’m black ?  » On accélère le pas sans nous retourner. Le mec lâche assez vite l’affaire. Ça commence fort Santiago !

Jeudi 13 juin: On débute notre journée d’exploration de la ville avec Bas. La propriétaire de la casa nous dit que tout le centre ville est en travaux. Merde ça tombe mal. Et effectivement la place centrale qu’on voulait aller admirer est rempli d’ouvriers en plein labeur. Qui dit travaux dit bruit et poussières. On décide vite de fuir cette place pour descendre vers la baie. Et la commence le bal des jineteros. A la Havanne, une absence de réponse suffit à les décourager, pas à Santiago. On se fait suivre constamment par des cubains qui veulent nous vendre tous ce qu’ils peuvent. On atteint tant bien que mal la baie pour se rendre compte qu’elle n’a rien exceptionnelle.

Retour en direction de la place centrale pour visiter la maison du premier gouverneur de l’île. C’est ici que vécut, à partir de 1522, Diego Velazquez. Il fut le premier gouverneur de Cuba. La reconstitution de l’aménagement intérieur permet de s’imaginer la vie à cette époque.

Une fois la visite finit, il est temps de songer à la suite. Nous avions prévu deux jours pour Santiago mais la ville ne nous plait absolument pas. Nous décidons d’écourter pour partir dès le lendemain à Baracoa. Avant de s’en aller, j’ai vraiment envie d’aller visiter le château, situé à l’embouchure de la baie et qui avait pour fonction de protéger la ville des attaques de pirates.

Seul moyen d’y accéder pour éviter de payer une fortune: le bus collectif.
Après une bonne grimpette dans un quartier pas très rassurant, nous arrivons à l’arrêt. Le fonctionnement du bus à Cuba, c’est un sacré concept. Tu ne sais jamais quand le bus va passer. L’attente peut être de deux minutes ou d’une heure. Vu qu’il n’y a que très peu de voitures en circulation, les bus sont bondés. Il faut s’imaginer le RER B, un jour de grève, sans aération, un jour de canicule.
Après une heure d’attente sous un soleil de plomb, le découragement prend le pas. C’est à ce moment que part de notre arrêt un bus que nous n’avions pas vu. C’était le notre (#boulets). Santiago est un échec total.

Baracoa

Vendredi 14 juin: Il n’y a quasiment aucun touriste dans le bus, que des cubains. On fait un arrêt rapide à la tristement célèbre Guantánamo. Puis direction Baracoa. La route est magistrale. On s’élève petit à petit sur une petite route de montagne bordé de part et d’autre d’une forêt tropicale dense. A certain endroit il ne reste malheureusement que peu de végétation, l’ouragan Matthew ayant tout détruit il y a quelques années. J’ai l’impression de partir pour le bout du monde. Il n’y a plus aucun village, la nature est omniprésente. Nous finissons par arriver au terminal, niché au bord de la mer. L’ambiance de Baracoa est à l’opposé de celle de Santiago. C’est une petite bourgade, calme et éloigné de tout. Les gens sont accueillants, amicaux et ravis de voir progressivement les touristes revenir.

On réserve dans l’après midi notre tour pour le lendemain. Pour l’apéro (meilleur moment de la journée) nous rejoignons un hôtel sur les hauteurs de la ville ou parait il la vue vaut le détour.
Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on ne nous a pas menti.

Quelques bières plus tard, il est l’heure d’aller se coucher. Demain il y a le parc Humbold au programme.


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