Direction Vinales pour découvrir l’ouest de Cuba. Une partie du pays assez touristique mais qui semble valoir le coup d’œil.
Vinales
Lundi 03 Juin: Ce coup ci je suis prudent au réveil. Ça sera pain, beurre et confiture au petit déjeuner. Laetitia m’a réservé un taxi collectif pour me rendre à Vinales.
Le fonctionnement du taxi collectif est assez simple. Il consiste à se regrouper à plusieurs voyageurs pour partager les trajets longues distances dans un taxi. Enfin taxi c’est le nom qu’on lui donne, mais c’est exclusivement des particuliers qui le font pour gagner leur vie. L’un des avantages c’est que le chauffeur te dépose juste devant ta casa particular. Pas besoin de se trimbaler sur des centaines de mètres avec tes 17 kilos de bagages sur le dos jusqu’à ta nouvelle demeure.
J’en profite d’ailleurs pour faire un petit aparté sur le fonctionnement des logements à Cuba. Il n’y a quasiment aucun hôtel sur l’île ou alors ils sont hors de prix. Du coup les cubains se sont engouffrés dans la faille pour proposer une multitude de chambres chez l’habitant. C’est assez agréable de pouvoir partager dans une petite mesure leur quotidien.
Le trajet se passe sans encombre et j’arrive à Vinales dans l’après midi. Une petite ballade dans la ville plus tard je vais me coucher pour être en forme demain.
Mardi 04 Juin: Le programme de la journée: c’est promenade en cheval dans la campagne autour de Vinales. Je n’ai jamais fait de cheval et j’ai toujours le bide un peu vrac. Je concède que sur le papier, ça ne ressemble pas à une super idée (#génie).
Un paysan du coin vient me chercher à huit heure pétante en carriole. Ça secoue dans tous les sens. On arrive après dix minutes dans sa petite ferme ou il me montre le cheval que je vais avoir pour la ballade. Je lui demande quelques explications n’en ayant jamais fait. Réponse laconique: « tu montes dessus puis le cheval avance ». Bon … Je vais me démerder tout seul je crois.
On part au petit trop. Il est tôt et il n’y a encore aucun touriste. Le paysage est d’un vert éclatant. Les mogotes, structures géomorphologiques (tu as le droit de chercher le mot dans le dictionnaire), ajoutent du charme au paysage.
Finalement l’estomac tient le coup et ça c’est une bonne nouvelle.
La ballade se poursuit tranquillement. On s’arrête dans une ferme locale ou ils fabriquent des cigares. Le paysan nous explique en détail le processus. 90% de sa récole part pour l’Etat. Il ne lui reste que 10% pour sa famille et ses ventes personnelles.Deuxième visite avec une plantation de café. Tout est fait de façon entièrement artisanale. Le producteur essaye de me revendre son café. C’est vrai qu’il est bon son café mais je ne vais pas pouvoir me le trimbaler pendant 11 mois.
Fin de l’excursion, c’est le moment de régler. Ça fera 25 CUC m’annonce le paysan. Euh on s’est mis d’accord sur un tarif de 5 CUC l’heure non ? Il acquiesce. A ma montre il est 12h, ca fait donc 4h que nous sommes parti. Voila 20 CUC donc ( bien tenté l’ami).
Je rentre à pied, s’ensuit une longue sieste bien mérité.
Mercredi 05 Juin: J’avais prévu d’aller à Cayo Levissa. Une des plus belles plages de Cuba. Malheureusement la météo n’est pas au beau fixe. Ce n’est pas bien grave, je risque d’en voir encore beaucoup des plages sur l’année à venir.
J’en profite pour commencer à lire Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Je vais essayer de me culturer, comme dirait Mbappe.
Jeudi 06 Juin: Départ pour Cienfuegos. Je n’ai pas très bien dormi cette nuit. Je me suis réveillé vers quatre heure du matin avec l’oreille gauche complètement bouchée. Je n’entendais plus rien de ce coté. Après quelques bâillements, je retrouve quelques sensations même si une gène persiste. Bon pas de panique, ça finira bien par passer (Jean-Michel Optimiste).
Je pars de nouveau en taxi collectivo. La voiture tombe en panne après quelques heures de route. Changement de voiture donc. Enfin c’est pas vraiment une voiture qui nous attend mais plutôt un bus scolaire type américain. Le chauffeur passe du reggaeton, un certain Jacob Forever (rien que le nom ne présage rien de bon). Et il semble que le chauffeur soit vraiment fan du bonhomme puisqu’on le droit d’écouter l’album trois fois de suite.
J’arrive en fin de journée à Cienfuegos. J’en profite pour découvrir le joli centre ville.
Vendredi 07 Juin: Bien évidemment j’ai toujours l’oreille bouchée. Je prévois donc un passage obligé à la clinique internationale de Cienfuegos. Enfin clinique le mot est un peu fort. Il y a un petit cabinet et une pharmacie seulement.
Le verdict tombe: j’ai un bouchon de cérumen dans l’oreille. Rien de grave, il faut seulement s’injecter un produit dans l’oreille pendant 3 jours pour attaquer le bouchon puis retourner à une clinique pour se faire laver l’oreille.
Il y a juste un petit problème me dit le docteur. Il n’a en effet pas le médicament dans sa pharmacie. Il me propose donc de m’injecter à la place de l’huile d’olive qui apparemment remplirait la même fonction. Je te laisse m’imaginer tous les soir dans la salle de bain en train de me mettre de l’huile d’olive dans l’oreille (le ridicule ne tue pas).
Je reprends ensuite ma marche jusqu’à la pointe de Cienfuegos qui donne sur la baie. Sur le chemin je croise d’anciennes battisses qui servaient de casino pour la mafia sous la dictature de Batista. J’arrive dans un petit parc face à la baie. La clarté de l’eau donne furieusement envie de se baigner. La raffinerie de pétrole de l’autre coté de la rive beaucoup moins.
Je reviens tranquillement vers le centre ville en milieu d’après-midi. Le lendemain c’est le départ pour Trinidad