Après vingt jours à Cuba, c’est maintenant l’heure de mettre le cap sur le Mexique, direction Cancun.
Cancun
Le vol est particulièrement court entre la Havanne et la cité balnéaire. Quarante minutes soit le décollage puis l’atterrissage basiquement. Après plusieurs semaines passées à Cuba, j’ai l’impression de changer d’univers en arrivant au Mexique. Tout est américanisé. Dès l’aéroport, ce n’est qu’une suite de comptoirs occupés par du personnel d’hôtels all inclusive qui proposent leurs services. La ville est coupée en deux. Le bord de mer ou s’enchaîne les complexes haut de gamme et le centre-ville ou résident les mexicains et les backpackers. C’est las bas que je vais y passer deux jours. Au programme: fête, drogue, sexe et alcool (un bon titre racoleur à la Bernard de la Villardière).
Et bas figure toi que non, j’ai prévu de mettre à jour mon blog pendant ces deux jours. Je n’ai pas l’intention de dépenser une fortune (70 euros l’entrée en boite quand même) pour faire la fête.
J’adopte un comportement typiquement américain en allant m’installer au Starbuck pour travailler mes textes. Je me rend compte que j’ai sous estimé le temps que cela prend. Surtout que je ne maîtrise pas bien encore le site. J’ai du mal à trouver certaines fonctionnalités, je tâtonne et apprenant petit à petit comme fonctionne le back office (à base de putain je voulais pas mettre l’article à cet endroit, comment fait on bordel ???)
Les deux jours passent assez vite. L’auberge de jeunesse est très agréable. Je peux enfin rencontrer un multitude de voyageurs et cela fait un bien fou par rapport à Cuba.
Tulum
Lundi 24 Juin: Je pars ensuite à Tulum. Quelques heures en bus plus tard, me voila installé à l’auberge, au bord de la piscine . Le soir tout le monde se retrouve face au bar. J’y rencontre beaucoup de voyageurs qui sont aussi en solitaire. La conversation s’engage facilement, et à chaque fois la phase d’approche est la même: where are you from ? For how long have you been traveling ? where are you going next ?
Mardi 25 Juin: Je loue un vélo à l’auberge pour aller découvrir ma premier cénote : Gran Cenote ( Jean-Michel créativité). Qu’est ce qu’une cénote au fait ? Ce sont des fosses naturelles ou gouffre résultant de l’effondrement du socle calcaire qui expose les eaux souterraines en dessous ( tu suis toujours ?)
L’entrée est assez cher et il y a beaucoup de monde. Mais je comprends très vite que je ne vais pas regretter d’être venu. Pour accéder à la cénote, il faut descendre via un escalier sur une dizaine de mètres. On a l’impression de s’enfoncer dans une grotte, mais une grotte remplie d’une eau bleu limpide. Je nage dans ce bassin rafraîchissant au milieu des poissons et tortues, c’est un moment magique.


J’enchaîne ensuite avec les ruines maya de Tulum. Le lieu est la encore très touristique. Les bus d’américains se succèdent. C’est tellement touristique qu’ils font payer l’entrée plus cher pour le coucher de soleil. Malgré tout sa situation au bord de la mer rend le lieu incontournable.
Une ombre au tableau, la plage est jonché de sargasse, une algue qui sévit dans les caraïbes. Du coup l’image d’une plage de sable fin se transforme en un dépotoirs verdâtre aux émanations d’œufs pourris. La carte postale en prend un sacré coup.



Mercredi 26 Juin: Aujourd’hui, je pars visiter les pyramides de Coba, à une heure de bus de Tulum. J’y vais avec Morgan, un français rencontré à l’hôtel. Morgan à un rythme de vie assez original. Il travaille sur un bateau cinq semaines de suite pour profiter ensuite de cinq semaines de vacances, ce qui lui laisse beaucoup de temps pour voyager.
Il est possible de rejoindre Coba via des collectivos, le transport locale pour les courtes distances. Mais vu que je me suis assez mal organisé, j’ai fait le pigeon de touriste en prenant un bus.
Le lieu est moins touristique que celui de la veille. Le site est assez vaste et des porteurs se proposent de nous transporter via des tuk tuk d’un édifice à un autre. On refuse. J’ai fait le touriste une fois déjà, pas deux fois dans la même journée. On marche une heure durant à travers les différents édifices avant d’arriver au clou du spectacle: la grande pyramide
Coba est un des seuls endroits dans la région du Yucatan ou il est possible grimper en haut de la pyramide. L’accès au sommet se fait via un ensemble de marches assez pentu. C’est tellement raide que les personnes qui redescendent sont obligés de le faire sur les fesses. On s’assied en haut pour profiter de la vue sur la forêt qui entoure le lieu. Après quelques instants je repère une famille. Un détail m’a attiré l’attention. Ils sont intégralement habillés en Puma ( j’ai gardé certain réflexe ). J’engage la conversation avec le père. Il me répond que personne ne travaille chez Puma, mais que se fille est footballeuse professionnelle à Valencia et que du coup toute la famille est sponsorisée.
Après cet intermède, on retourne avec Morgan sur Tulum pour profiter l’après midi de la piscine de l’auberge.
Bacalar
Jeudi 27 Juin: Départ pour la ville de Bacalar au sud de la péninsule. Le lieu est connu pour sa lagune aux sept couleurs. La ville est assez touristique mais encore plus préservé que Cancun et cie. Je fais sur place la connaissance d’Alice, française expatriée au Canada.
Vendredi 28 Juin: On part avec Alice profiter de la lagune pour une journée détente. Effectivement on voit bien les nuances de bleu. Bon on ne va pas se mentir, je n’en vois que trois mais cela reste magnifique. L’accès se fait via des pontons, il n’y a pas de plage à proprement parler.
Je suis rejoint en fin d’après midi par Morgan. On profite de la lagune avant l’arrivée des orages.



Samedi 29 Juin: Nous retournons à la lagune le matin. Se baigner suffit à notre bonheur. En fin de journée je pars pour Chetumal à la frontière avec le Belize. La ville n’a que peu intérêt, je passe juste en transit pour prendre un bus en direction des chiapas.
Je n’ai pas anticipé et forcement tous les bus sont complet. Je suis bloqué deux jours. Bon je prends cela comme une opportunité pour terminer le récit des aventures cubaines.
Je réserve une place dans le seul bus qui reste. Il part deux jours plus tard à 03h45 du matin… Vu que je n’ai pas envie de payer une nuit d’hôtel pour quatre heures de sommeil, je prends la décision de passer une partie de la nuit dans le terminal de bus. Le réceptionniste de l’hôtel me met dehors à 18h. Merde je pensais pouvoir rester plus longtemps. J’arrive au terminal de bus, je donne mon ticket au mec de la sécurité qui me regarde incrédule. Il me fixe longuement avec un regard qui veut dire: tu es au courant mon gars que ton bus part dans plus de huit heures ? Je commence à regretter de ne pas avoir payer la nuit d’hôtel.
S’ensuit une attente interminable. La fatigue me gagne peu à peu, mais je ne dois pas m’endormir sous peine de me faire voler mes affaires. Le bus finit pas arriver à quatre heures du matin. Ma voisine ronfle, la nuit s’annonce difficile…
Malgré des conditions éprouvantes , j’ai hâte d’aller explorer le territoire des Chiapas.