La suite de ce périple au Philippines avec les îles de Coron, Siargao et le village de Moalboal.
Coron
Lundi 27 Janvier 2020: Je passe une nuit difficile. Je suis malade, la gorge irritée. Mais pas le temps de se reposer. J’avais déjà acheté mon billet pour prendre un bateau entre El Nido et Coron. En arrivant à l’embarcadère, je dois déposer mes sacs dehors ou des chiens policiers reniflent les affaires, surement à la recherche de drogues. La mer est agitée, le bateau tangue. J’en profite de ces quatre heures de traversée pour dormir. Je me réveille en ayant faim. Il n’y a plus rien de disponible dans le snack du bateau à part un paquet de chips. Bon ça fera l’affaire. Une fois sur la terre ferme, j’embarque dans un tuk tuk pour me rendre à mon hôtel. Il y a un petit miroir sur l’avant du véhicule, par réflexe je regarde la tête que j’ai. Mes lèvres sont aussi gonflées que Kim Kardashian après botox. Merde en plus d’être malade je fais une réaction allergique au chips du midi. Je prends des médicaments une fois arrivé à l’hôtel et part m’allonger complètement épuisé.
Mardi 28 Janvier: Mon état ne s’améliore pas. Je décide d’aller voir un médecin à l’hôpital. Le bâtiment est encore en construction. Ce n’est que du béton brut sans porte ni fenêtre. La salle d’attente est à l’extérieur du bâtiment, il y a quelques sièges disposés à l’ombre. Tout cela ne m’inspire pas forcement confiance mais bon je ferai avec. Je passe en consultation après une heure d’attente. J’arrive dans une pièce ou il y a juste un bureau et deux chaises, rien d’autre. J’explique ce qui m’arrive. Elle m’inspecte la gorge… avec la lumière de son téléphone portable. Je n’ai pas d’infection, c’est une bonne nouvelle. Pas de fièvre non plus, donc pas de coronavirus. Deuxième bonne nouvelle. Elle me prescrit des médicaments pour atténuer la gène que je ressens à la gorge. Je vais de ce pas à la pharmacie d’en face, pressé de pouvoir rentrer me reposer. Enfin quand je dis pharmacie, c’est plutôt un comptoir quelconque ou on s’attendrait plus à trouver de la nourriture que des médicaments. Il n’y a qu’un médicament sur les trois que l’on m’a prescrit. Une chose assez étonnante c’est qu’ici on ne te donne pas le boite entière. Juste ce qu’il te faut pour ton traitement, c’est à dire une ou deux plaquettes. L’inconvénient c’est que je n’ai pas de notice pour vérifier les possibles réactions allergiques suites à la prise du médicament.
Je pars chercher une autre pharmacie. Je réussis à avoir le deuxième médicament, mais toujours pas le troisième. Il fait chaud, je suis exténué, malade et commence sérieusement à en avoir ma claque de déambuler pour trouver ce médicament. Je fais une troisième pharmacie ou la encore ils sont en rupture de stock. Je rentre à l’hôtel pour me reposer. Je finirai enfin par trouver celui ci dans une autre pharmacie l’après midi. C’est dans ce genre de moment que voyager seul est un peu difficile. Je dois me démerder seul malgré l’état de fatigue.
Mercredi 29 Janvier: Je continue de me reposer à l’hôtel. Je n’aurais malheureusement rien fait à Coron. Sur les voyages au long cours c’est normal d’avoir une période de moins bien physique. J’ai encore plein d’autres endroits à découvrir. Autant se reposer pour reprendre du poil de la bête.
Jeudi 30 Janvier: Départ au aurore pour prendre un avion à destination de Siargao via Cebu. Mon vol est à sept heures. Le réceptionniste me réserve un transport pour cinq heures trente. Il me confirme que c’est largement suffisant pour arriver à l’heure à l’aéroport minuscule de l’ile ou l’enregistrement se fait rapidement. Un minibus vient me chercher à l’heure. Sauf que je me rends compte après cinq minutes qu’il ne prend pas la direction de l’aéroport. Ils passent chercher d’autres passagers. Comme d’habitude les gens sont en retard, et le temps défile. Je met un coup de pression au chauffeur. Ce vol m’a coûté assez cher, je n’ai pas envie de le rater. J’arrive à six heures trente à l’aéroport. Il y a la queue pour passer le contrôle de sécurité nécessaire pour entrer dans l’aéroport. J’enregistre mon bagage à six heures quarante cinq. Juste quinze minutes avant le vol, record battu. Vu la taille de l’aéroport, la personne au comptoir va le mettre directement dans les soutes de l’avion. J’embarque dans un petit engin à hélice. Incroyable de voir à quelle vitesse il monte en altitude. Une courte escale à Cebu puis me voila arrivé sur l’île de Siargao, à l’extrême est des Philippines.
Siargao
Vendredi 31 Janvier: Je décide de louer un scooter pour explorer une petite partie de l’île. Je n’en ai jamais conduit de ma vie. C’est une première. Le loueur me demande pour combien de jours je souhaite le louer, le tarif est dégressif. Un jour je lui réponds, il pleut demain. Mais non la météo est toujours fausse ici, il fait toujours beau argumente il. Je fais quand même faire confiance à la météo. Il m’explique alors en cinq minutes comment conduire l’engin. La première partie pour quitter mon hôtel est un chemin en terre constellé de trous. Pas le meilleur endroit pour commencer. Mais je m’en sors pas mal du tout. Je rejoins rapidement la route principale pour sortir du village. Il y a peu de monde sur la route, c’est idéal pour apprendre. Je passe de village en village. A chaque fois les enfants se mettent en ligne pour me faire des hight five.
Samedi 1 Février: Je regarde le temps qu’il fait dehors en me levant. Il pleut des cordes. J’ai bien fait de ne pas louer le scooter pour aujourd’hui. J’en profite pour passer une journée tranquille entre série, travail sur le blog et massage. En soirée je rejoins Robin, un pote d’enfance qui vient d’arriver sur l’île avec sa copine Mathilde. Ça fait des années qu’on ne s’est pas vu, on rattrape le temps perdu autour de quelques bières.
Dimanche 2 Février: Nous partons faire le tour de l’île, armé de nos scooters. Nous quittons vite Général Luna, la ville ou nous dormons pour arriver sur de petites routes ou presque personne ne passe. Nous nous arrêtons dans des villages ou la vie s’écoule paisiblement, hors du temps. Le temps est menaçant, nous essuyons quelques gouttes de pluie. Un arrêt plus tard au bord de la plage pour déjeuner, nous reprenons la route. Le tour de l’île fait quand même plus de cent kilomètres.
Moalboal
Lundi 03 Février: Je quitte Siargo pour Cebu. J’ai un vol le matin. De l’aéroport je dois rejoindre la station de bus. Il semble qu’il y a autant de bouchon ici qu’a Manille. Deux heures plus tard j’arrive enfin à la station. Un bus part cinq minutes après pour Moalboal, c’est parfait. Enfin pas exactement puisque je me rends compte que c’est le genre de bus qui s’arrête toute les trois minutes pour prendre de nouveaux passagers. Le trajet est interminable. J’arrive en fin de journée à mon hôtel. Le soir je retrouve Amal, une collègue de chez Puma qui est aussi en tour du monde. On dine ensemble avec Pep son copain, se racontant nos aventures des mois précédents.
Mardi 04 Fevrier: La météo est nuageuse. On part tous les trois faire du snorkling. Les fonds marins valent le coup d’œil. La plage est agréable et il n’y a que peu de monde vu la méteo.
La météo fut mauvaise les jours suivants. J’ai passé mon temps à lire, me faire masser et regarder des séries. J’en ai aussi profité pour préparer le pays suivant: le Vietnam. Quand on voyage sur une durée de trois semaines, on organise souvent son voyage en amont. Pour un voyage d’un an c’est impossible. Cette météo capricieuse me permettait d’avoir une idée en tête sur le programme du pays suivant.
Vendredi 08 Février: Je dois prendre l’avion en milieu de journée pour rejoindre Manille. Sauf que je suis très loin de l’aéroport de Cebu ou j’embarque. Je prends un premier bus à quatre heures du matin. Le bus est pourri mais l’avantage à cette heure ci c’est qu’il ne s’arrête pas tous les deux cent mètres. J’arrive au terminal de bus ou une navette part dans cinq minutes pour l’aéroport, le timing est parfait. Le bus traverse la ville pendant plus d’une heure. Puis subitement le chauffeur me demande de descendre, m’indiquant que l’aéroport est juste à droite. Je n’ai pas fait attention exactement ou j’étais. Je me rend compte une fois sorti que je suis à plus de 1,5 kilomètres de l’aéroport. Ah l’enfoiré de chauffeur, il ne voulait juste pas perdre de temps à faire un détour. Cette marche sous trente cinq degrés avec dix sept kilos de bagages me met de mauvaise humeur. J’arrive devant l’aéroport. La sécurité me demande mon billet pour pouvoir entrer dans le hall d’accueil. Je ne l’ai pas. Normalement je vais au comptoir avec mon passeport ou l’hôtesse me sort mon billet. L’agent de sécurité refuse de me laisser entrer. Je commence à m’énerver, déjà bien échaudé par la marche juste avant. Il va au comptoir d’Air Asia vérifier que j’ai bien un vol. Non non mon gars j’adore me balader dans les aéroports avec dix sept kilos de bagages puis rentrer chez moi. Après vérification il accepte enfin de me laisse passer.
Je dois ensuite passer un contrôle de sécurité avant d’arriver au hall d’entrée. Mon sac passe le scanner et immédiatement une personne de la sécurité s’en saisie. Bordel qu’est ce qui se passe encore. L’agent me demande de venir voir. S’en suit le dialogue suivant:
– Bonjour monsieur, vous avez un briquet dans votre sac, c’est interdit.
– Je n’ai pas de briquet, je ne fume pas.
– Nous avons vu un briquet lors du scanner, veillez nous le remettre.
-Puisque je vous dit que je n’en possède pas.
J’étais déjà passablement énervé par la tournure de la journée. Je fais un effort considérable pour garder mon calme. Montrez moi ou se trouve ce prétendu briquet que vous voyer dans le scanner, car sans ca j’en avais avoir pour un moment à trouver dans mon sac quelque chose que je n’ai pas. Il me demande de sortir un petit sac de rangement ou j’ai notamment des lunettes. Je vois de quel sac il parle ( a force de faire mon sac tous les deux jours, je commence à être organisé). Je saisie le sac en question et l’ouvre pour regarder son contenu. L’agent saisie alors un objet et me regarde triomphant. L’objet en question à bien une forme un peu ( vite fait hein) similaire à un briquet mais sert en fait à soulager les piqûres de moustiques. Je lui fais une petite démonstration pour qu’il me laisse enfin passer la sécurité. Je parviens enfin à me présenter au comptoir pour récupérer mon boarding pass. L’hôtesse me prend la température au front. Le nombre de cas de coronavirus explose en Chine et quelque malades ont été détectés au Philippine. Pas de température, je peux embarquer.
Je passerai quelques jours à Manille avant de m’envoler pour le Vietnam.